Les liens de Boris Vian et du Collège ont été étroits, ce dont témoigne le livre de Thieri Foulc et de Paul Gayot. « Ce n’est pas de l’amitié, c’est de l’amour » disait Vian lui-même pour qualifier cette relation. La ’Pataphysique ayant été définie comme Science des solutions imaginaires, Vian apporte des trouvailles sans cesse renouvelées : ‒ Le soleil est une pieuvre aux bras rétractiles qui viennent nous caresser ou tâter le plancher. ‒ On mange des limaces bleues pour voler. ‒ Les bateaux ont des pattes (...)
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Figures
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Boris Vian pataphysicien
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Raymond Queneau pataphysicien
De 77 (vulgairement 1950) à 1977 (en réalité 104 de l’Ère Pataphysique), Raymond Queneau fut une figure de proue du vaisseau collégial. C’est le premier Satrape qui s’agrégea au Corps après la fondation du Collège et il occupa la première place dans l’Administration de l’Ordre de la Grande Gidouille : celle de Grand Conservateur. Mais, rappelle encore sa notice nécrologique parue dans le n° 5 des Organographes du Cymbalum Pataphysicum, « il ne se contentait pas de cette absence de rôle positif ou négatif dont les Statuts (article 6, § 4) reconnaissent le privilège aux Satrapes. (...)
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Jacques Carelman pataphysicien
Les solutions imaginaires de Jacques Carelman
Jacques Carelman a été durant des dizaines d’années un des compagnons les plus fidèles de nos réunions. Il a été un des fondateurs de l’Oupeinpo, ouvroir de peinture potentielle. Il fut un grand créateur de solutions imaginaires. Il a été fait Satrape du Collège. Entre autres œuvres, il a illustré les Exercices de style du satrape Raymond Queneau en produisant quarante-cinq exercices de style parallèles, peints, dessinés ou sculptés. Ceux-ci s’inspirent de (...) -
Fernando Arrabal pataphysicien
« Attention, à force de jouer au génie, on risque de le devenir ! » Ce propos du divin Dalí, génie professionnel, convient aussi à son confrère Fernando Arrabal, à cela près que le « jeu » de celui-ci relève explicitement de la ’Pataphysique : membre du Collège depuis le 4 décervelage 98 E. P. (1er janvier 1971) et Satrape in petto depuis le 21 gidouille 117 (5 juillet 1990), il fut informé de son élévation à la Transcendance en avril 2000, lors de la Désoccultation du Collège. (...)
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Jacques Prévert pataphysicien
Les liens entre Jacques Prévert et le Collège de ’Pataphysique sont de beaucoup antérieurs à la fondation de celui-ci. En 1938, soit dix ans avant que les mots « Collège de ’Pataphysique » ne se forment sur les lèvres de Maurice Saillet, la revue des étudiants socialistes, Essais et combats, publiait un poème de Prévert sous le titre « Le Paysage changeur ». C’est celui qui commence par : « De deux choses lune / l’autre c’est le soleil ». Les étudiants socialistes en question allaient compter, une guerre plus tard, parmi les fondateurs du Collège.
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Eugène Ionesco pataphysicien
Il était écrit que l’auteur de La Cantatrice chauve devait rejoindre le Collège : cette anti-pièce est saluée dès les premiers Cahiers de la nouvelle Institution et le maigre public (maigre et insatiable) peut en découvrir le texte original dans les numéros 7 et 8-9 (1952). Entré au Collège l’année précédente, l’auteur est alors simple Auditeur. Par la suite, il continuera à confier ses pièces au Collège et Ionesco est présent dans près de cinquante numéros (et plus de cent soixante pages) des publications précédant le temps d’Occultation du Collège (1975).
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Julien Torma pataphysicien
Julien Torma est considéré comme le plus grand pataphysicien après Jarry. Il semble illustrer exactement cette définition ambitieuse donnée par Roger Shattuck : « La ’Pataphysique est une attitude intérieure, une discipline, une science et un art qui permet à chacun de vivre comme une exception et de n’illustrer d’autre loi que la sienne » Car Torma est un pataphysicien total, ce dont témoignent ces quelques « euphorismes ». Simple piqure de rappel qui ne dispense pas d’une relecture d’ensemble. (...)
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René Daumal pataphysicien
L’œuvre de Jarry et le Père Ubu lui-même ont souffert pendant la première moitié du XXe siècle où ils devinrent pour certains le symbole d’un humour facile et absurde. Dans ce contexte, l’œuvre de René Daumal tranche notablement. Né quatre mois après qu’Alfred Jarry eut fait le geste de disparaître, Daumal meurt cinq ans avant la création du Collège de ’Pataphysique. Sa vie et son œuvre témoignent d’un intérêt très vif pour Jarry qu’il connaît, lui, de première main et non à travers les reprises du Père Ubu par Ambroise Vollard. (...)